Protéger de l’exposition aux pollutions environnementales ?

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L’OMS estime que 24 % de la charge mondiale de morbidité et 23 % de tous les décès peuvent être attribués à des facteurs environnementaux. L’exposition à la pollution de l’air, au bruit, à une eau de mauvaise qualité, aux substances chimiques, aux radiations, aux agents biologiques (comme les moisissures) et, de manière générale, à des environnements dégradés a une influence importante sur le développement des maladies non transmissibles. Les initiatives se multiplient pour faire face à cet enjeux majeur de santé publique : conférences interministérielles de l’OMS, plan d’actions fédéral santé-environnement (NEHAP) et le plan d’actions régional en santé-environnementale (PARES) en sont les piliers. Mais des mesures propres à chacun de ces facteurs sont fondamentales pour répondre à leurs enjeux respectifs, et contribuer à une meilleure protection de la santé humaine. Notre analyse porte plus particulièrement sur la mention,dans les programmes des partis, de mesures visant spécifiquement les nanomatériaux, les perturbateurs endocriniens, les pesticides, le bruit des transports, les polluants de l’air intérieur, ce tant au niveau européen que fédéral ou régional.

Analysons maintenant les réponses des partis politiques à la question que nous leur avons proposée :

Le parti cherche-t-il à limiter l’exposition des citoyens aux pollutions environnementales ?

En très résumé :

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En détail (indispensable pour comprendre le résumé ci-dessus !)

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Citations du programme qui répondent à la question

Pesticides :
Analyser la toxicité des matières actives qui peuvent avoir un effet sur les insectes polinisateurs lors de l’analyse des demandes d’autorisation ainsi que sur la santé humaine ;
Organiser une campagne de communication efficace et bien ciblée (inspirée par exemple des campagnes anti-tabac). Elle ne visera pas seulement les consommateurs proactifs mais également ceux ne cherchant pas spontanément des informations sur les pesticides ;
Etendre les mesures de suivi médical des travailleurs. Ces mesures ne viseront pas uniquement les utilisateurs professionnels de pesticides mais toutes les personnes concernées à titre professionnel, en ce compris notamment les transporteurs et les travailleurs sur les sites de production ;
Evaluer l’exposition des citoyens vivants près des zones d’application de produits phytopharmaceutiques et prendre toutes les mesures qui s’avèreraient utiles.

Au niveau européen :
Adopter de nouvelles politiques et renforcer les politiques existantes de manière à protéger les citoyens européens et la nature, y compris les pollinisateurs, tels que les abeilles, des effets nocifs des produits chimiques. Une attention particulière devrait être accordée aux substances extrêmement préoccupantes, aux perturbateurs endocriniens, aux effets cocktails des combinaisons chimiques et aux nanomatériaux
(…).

Commentaire d’IEW

Le CDH donne une place notable à la question des pesticides et du bruit son programme régional. Il intègre également la nécessité de mettre à disposition des consommateurs plus d’information sur les produits (étiquette sur l’émission des polluants des matériaux de construction). Les nanomatériaux, les perturbateurs endocriniens, les effets cocktails et les substances extrêmement préoccupantes apparaissent aux rangs des priorités du parti, même si seul le niveau d’action européen est évoqué.

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Citations du programme qui répondent à la question

Ecolo plaide pour une application sans faille et un renforcement du règlement européen REACH dans la totalité
des entreprises du secteur.
Par ailleurs, si les nanotechnologies et nanoproduits peuvent représenter une opportunité, ils peuvent aussi représenter des risques sérieux pour l’environnement et la santé humaine : le principe de précaution doit être mis en oeuvre.
Ecolo veut qu’un ratio d’au moins 5% soit atteint entre la recherche appliquée et la recherche sur les impacts. A l’instar des OGM, avant la mise sur le marché de ces produits, des études sérieuses prouvant leur innocuité et montrant leur intérêt sociétal doivent être menées.
Enfin, il est nécessaire de diminuer notre exposition aux perturbateurs endocriniens (phtalates, bisphénol A…). La Belgique peut, comme la France, anticiper les décisions européennes en élargissant l’interdiction du bisphénol A à l’ensemble des emballages alimentaires, et soutenir activement au niveau européen une stratégie générale de réduction des perturbateurs endocriniens. D’autres micropolluants tels que les résidus de médicaments et de substances hormonales doivent faire l’objet d’une stratégie pour en éviter la dispersion dans l’environnement »
Des mesures d’amélioration de la qualité de l’air intérieur sont également prévues.

 
Commentaire d’IEW

Le programme d’Ecolo donne une place importante à la question des substances nocives (pesticides, perturbateurs endocriniens, nanomatériaux), à la qualité de l’air intérieur et au bruit. Des mesures précises y sont associées. La volonté d’appliquer le principe de précaution sur les nanomatériaux est claire.

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Citations du programme qui répondent à la question

Instaurer une taxe sur les produits phytosanitaires. Instaurer des zones de basse émission de polluants locaux et de bruit dans les grandes villes de Charleroi et de Liège.
Au niveau européen :
Protéger les citoyens européens et la nature, y compris les pollinisateurs tels que les abeilles, des effets nocifs des produits chimiques. Une attention particulière devrait être accordée aux substances extrêmement préoccupantes (SVHC), aux perturbateurs endocriniens, aux effets cocktails des combinaisons chimiques et aux nanomatériaux. Le Parlement européen devrait adopter des mesures pour réduire l’utilisation de pesticides en Europe et mettre en oeuvre la substitution obligatoire des substances chimiques dangereuses, ce qui stimulera l’innovation durable et renforcera les avantages compétitifs.
Approuver, d’ici 2015, une nouvelle politique visant à diminuer le niveau global de la pollution de l’air, tant intérieur qu’extérieur. Ceci doit se concrétiser par l’adoption de nouveaux plafonds nationaux pour 2020, 2025 et 2030 allant bien au-delà des engagements existants. En outre, des mesures sont nécessaires pour s’attaquer aux sources de pollution, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, du chauffage, de la marine et de la construction, ainsi que des mesures spécifiques visant à améliorer la qualité de l’air intérieur. Les normes européennes de qualité de l’air devraient être renforcées de manière à ce qu’elles soient mieux alignées sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé.

Commentaire d’IEW

Le FDF reprend pour une large partie les revendications du mouvement environnemental en ce qui concerne son programme européen. Son programme fédéral et régional est par contre beaucoup trop limité sur ce point.

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Citations du programme qui répondent à la question

Néant


Commentaire d’IEW

Le programme du MR ne parle ni de pesticides, ni de perturbateurs endocriniens, ni de substances chimiques et n’aborde les nanomatériaux que sous le seul angle de leur développement. La question du bruit se limite au bruit des aéroports.

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Citations du programme qui répondent à la question

Accélérer et faciliter la mise en oeuvre du programme européen REACH (…) (…) interdisant les substances les plus nocives ; (…) employer des alternatives non toxiques à la place des pesticides dans les lieux publics (…) ; améliorer la protection des travailleurs dans les secteurs sensibles, en particulier dans les PME et chez les indépendants (blanchisseries, salons de coiffure, agriculteurs…)
Enregistrer les produits contenant des nanomatériaux (…)
Etablir les critères nécessaires pour classifier les perturbateurs endocriniens(…) et lancer un programme d’actions européen à l’horizon 2020 en vue de contrôler ces substances.
Qualité de l’air :
Poursuivre la fixation de normes pour les matériaux de construction, les composants de meubles et autres objets domestiques, et les produits chimiques à usage domestique ;
Réglementer la vente et l’étiquetage des désodorisants intérieurs et parfums d’ambiance (…) afin de limiter les émissions de substances allergènes ou irritantes (notamment benzène ou particules fines).
Mieux faire connaitre le système de diagnostic de la qualité de l’air intérieur chez les particuliers ;
Informer les citoyens quant aux effets nocifs de certains matériaux ou produits et promouvoir l’usage des meilleures techniques disponibles ;
Développer des actions en collaboration avec les secteurs sensibles (crèches, écoles, hôpitaux et maisons de repos principalement) en vue de réduire voire supprimer l’usage de produits potentiellement nocifs et de les sensibiliser à la nécessité d’aérer régulièrement les locaux ;
(…) amiante – (…) monoxyde de carbone.

Commentaire d’IEW

Le PS donne une place importante à la question des substances nocives (pesticides, perturbateurs endocriniens, nano), à la qualité de l’air intérieur et au bruit dans son programme, par le biais du renforcement des normes de produits. Ce faisant il propose d’agir par la réduction de la pollution à la source, ce qui reste la revendication principale des acteurs de la santé-environnement.

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Citations du programme qui répondent à la question

Néant

Commentaire d’IEW

Le programme du PTB ne parle ni de pesticides, ni de perturbateurs endocriniens, ni de substances chimiques, ni de nanomatériaux. Il se préoccupe par contre des particules fines.

Vous pouvez retrouver l’analyse par IEW de la prise en compte d’autres questions environnementales dans les programmes de partis soit en consultant les 9 autres articles de cette niews (vous bénéficierez dans ce cas d’une mise en contexte de la mesure), soit à partir du communiqué de presse disponible ici.