Le Gouvernement wallon devra se réunir prochainement afin de s’accorder sur l’avis relatif à la proposition de Plan pluriannuel d’investissement du groupe SNCB (PPI 2013-2025) qu’il doit remettre au pouvoir fédéral. Réunis au sein de la plateforme EnTrain, usagers du rail, organisations syndicales du chemin de fer et associations environnementales demandent à l’exécutif régional d’exiger du pouvoir fédéral que les fondamentaux du rail soient assurés dans le cadre de ce PPI. Pour EnTrain, la Région doit s’assurer que les investissements prévus pour les 13 années à venir permettent le maintien et le développement d’une offre ferroviaire de qualité en Wallonie.
Trop longtemps absente du débat ferroviaire, la Wallonie a aujourd’hui l’opportunité de défendre des choix budgétaires pertinents pour son territoire et l’ensemble du rail belge. Munie du projet de Plan de développement de la desserte ferroviaire en Wallonie qui a permis d’objectiver les besoins prioritaires, la Région peut en effet porter un avis ancré dans la réalité des usagers et des travailleurs du rail, au bénéfice de tous et à la mesure des enjeux environnementaux.
La Plateforme EnTrain, qui a récolté en 2012 près de 15.000 signatures en faveur d’investissements « de service » et non « de prestige », demande au Gouvernement wallon d’adopter officiellement ce Plan de développement de la desserte ferroviaire en Wallonie et de retenir l’objectif prioritaire de doublement des fréquences d’ici à 2025 et de cadencement des trains « en réseau » pour le trafic voyageurs (nœuds de correspondance).
Elle l’invite également à adresser au Ministre fédéral des Entreprises publiques des adaptations à la proposition de PPI qui permettront d’améliorer le quotidien de l’ensemble des utilisateurs du rail en Wallonie, tant pour le transport de personnes que pour celui des marchandises. Ces adaptations portent sur les points suivants :
Maintien de capacité :
augmenter de 579 millions € le budget prévu en Wallonie ;
modifier le calendrier, en assurant les rattrapages nécessaires et urgents dès le début du PPI ;
sortir le poste « renouvellement des infrastructures existantes » de la clé 60/40 (répartition entre la Flandre et la Wallonie) et définir les investissements en fonction de l’état réel du réseau (audit indépendant).
Matériel roulant :
assurer, dès les premières années du PPI, les commandes permettant d’atteindre 215.000 places assises en 2025.
Accueil voyageurs :
dégager une enveloppe globale de rénovation des gares et des Points d’Arrêt Non Gardés (niveau d’accueil minimal dans tous les points d’accès au réseau) ;
avancer le chantier de la Gare d’Ottignies, prioritaire.
RER :
accélérer les chantiers en cours, en particulier pour la ligne 161 ;
sortir les derniers travaux à financer de la clé 60/40 vu le caractère transrégional de ce projet (ce qui permettrait de ne pas retarder les chantiers wallons).
Extension de capacité :
finaliser, dès le début du PPI, les projets en cours (Axe 3, RER), avant toute nouvelle infrastructure ;
assurer les améliorations possibles sur le réseau avant toute création de nouvelle ligne ;
définir les extensions de capacité en fonction d’une politique de mobilité réfléchie à l’échelle nationale.
Clé 60/40 :
mettre en place une application pluriannuelle de la clé 60/40.