L’association PETA (acronyme de People for the Ethical Treatment of Animals), réputée pour ses actions percutantes dont les plus célèbres sont sans doute les manifestations sur le thème « Plutôt nue qu’en fourrure », a produit un spot en faveur du végétarisme qu’elle souhaitait diffuser lors des pages publicitaires de la retransmission télé de la finale du Super-Bowl, événement phare de la vie américaine. Problème: le spot en question a été refusé en raison de sa connotation sexuelle trop suggestive.
Nous vous laissons juger vous même du bien-fondé ou non de cette «censure» en visionnant ci-dessous l’objet du scandale… complété d’un plaidoyer sur les (bonnes!) raisons de devenir végétarien ou à tout le moins de réduire sa consommation de viande au profit d’une alimentation faisant la part belle aux fruits et légumes.‘Veggie Love’: PETA’s Banned Super Bowl Ad
Vu le tarif des spots télé lors du Super Bowl (de l’ordre de 2,3 millions ¤ les 30 »), on peut raisonnablement penser que les initiateurs de ce spot n’envisageaient pas sa diffusion sur les écrans US mais pariaient tout au contraire sur cette censure, garantie d’un buzz sur internet.
Par-delà cet épisode, une réflexion globale mérite d’être menée sur la stratégie de PETA considérée comme extrémiste voire terroriste mais qui semble porteuse de résultats.
Dans son ouvrage à succès «Faut-il manger les animaux»[[(paru cette année aux Editions de L’Olivier)]], Jonathan Safran Foer constate: «Les gens de PETA sont prêts à employer à peu près tous les moyens légaux pour promouvoir leurs campagne, quel que soit leur aspect parfois repoussant (ce qui est impressionnant) et qui ils insultent (ce qui l’est moins). (…) Quoi que l’on en pense, aucune organisation n’inspire plus de crainte parmi le secteur de l’élevage et ses alliés que PETA. Ses militants sont efficaces. Lorsque PETA a mis dans son collimateur les compagnies de fast-food, la plus célèbre et la plus puissante spécialiste du bien-être animal du pays, Temple Grandin (qui a conçu plus de la moitié des abattoirs du pays) a reconnu qu’elle avait vu plus d’améliorations intervenir en une année que durant ses trente ans de carrière. (…) Je n’ai pas été autrement surpris d’apprendre que des compagnies de toutes sortes négocient régulièrement avec PETA et modifient discrètement leur politique concernant le bien-être animal afin de ne pas essuyer les attaques publiques de l’organisation.»
Plus d’infos sur ce clip:
Visionnez le film consacré au casting (ci-dessous).
Consultez en cliquant ici la page du site PETA dédiée au projet qui joue jusqu’au bout la carte du pseudo porno.