Les parcs d’activité économique en périphérie des villes et des villages rencontrent un franc succès… Accès automobile et parcage aisés, espace généreux et possibilités d’extension, terrain bon marché mais aussi, dans certains cas, image valorisante et carte de visite prestigieuse sont autant d’arguments en faveur d’une telle localisation. A priori conçus pour accueillir des entreprises susceptibles de générer des nuisances pour le voisinage, les « zonings » séduisent aujourd’hui des entreprises qui auraient parfaitement leur place au c½ur des villes ou des villages. Les zonings commerciaux ou industriels se multiplient donc. Parallèlement, les quartiers urbains se vident peu à peu de leur substrat économique et portent les stigmates de ces abandons successifs.
La revitalisation des villes et villages et l’utilisation parcimonieuse du territoire sont au c½ur des préoccupations d’Inter-Environnement Wallonie et apparaissent en filigrane de toutes nos revendications. Nous sommes convaincus que, d’un point de vue tant environnemental que social ou économique, les atouts de la mixité fonctionnelle sont nombreux, pour la collectivité comme pour chacun des acteurs de la vie urbaine. Il nous a donc semblé pertinent de chercher à comprendre les motivations des entreprises qui quittent le milieu urbain et de réfléchir aux leviers qui peuvent être activés pour endiguer le phénomène.
Ces réflexions ont été menées en partenariat avec la SPI+, intercommunale de développement de la province de Liège, qui fait figure de pionnière en matière de développement économique urbain. Lorsque nous avons entamé cette recherche en 2004, elle avait en effet déjà mis en ½uvre un projet-pilote de mini-zone d’activité économique au c½ur du village de Comblain-au-Pont et envisageait d’autres projets en milieu urbain. Elle réfléchissait aussi à un « concept économique urbain ».
La SPI+ et Inter-Environnement Wallonie, avec le soutien du Ministre de l’aménagement du territoire de l’époque, ont commandé une étude visant à identifier des «Propositions concrètes d’actions en faveur de l’intégration d’activités économiques dans le tissu urbain». L’accompagnement de cette étude a été l’occasion de nombreuses rencontres et visites de terrains. Plusieurs tables-rondes réunissant des entrepreneurs ou des acteurs institutionnels ont aussi eu lieu dans ce cadre. Parallèlement à cette étude réalisée par Bruno Bianchet, Pluris et le Segefa de l’Université de Liège, la SPI+ et Inter-Environnement Wallonie ont organisé un colloque à Liège, le 5 mars 2005, pour partager l’expérience acquise au fil de la réflexion. La collaboration entre la SPI+ et Inter-Environnement Wallonie s’est avérée extrêmement enrichissante en ce qu’elle a permis un échange d’expertise, également profitable à nos publics-cibles respectifs d’ailleurs. Le colloque ayant suscité l’enthousiasme du public, nous avons eu envie de partager le fruit de ce travail à travers la publication que vous tenez en main…
Dans ce dossier, nous commençons par décortiquer le concept de mixité fonctionnelle et tentons d’en évaluer le bien-fondé, au-delà de tout préjugé. De quelles valeurs est-il porteur ? Que peut-il apporter ?… Ensuite, forts du témoignage des entrepreneurs et intercommunales de développement, nous abordons les difficultés auxquelles l’entrepreneur doit faire face lorsqu’il s’implante ou est implanté en ville. Mais c’est plus aux solutions qu’aux problèmes que ce dossier veut faire la part belle…A partir d’exemples concrets, en Belgique ou à l’étranger, il montre à quelles conditions la ville peut à nouveau séduire les entreprises…. Au bénéfice de tous !
Dossier réalisé avec l’aide du Service Education Permanente de la Communauté Française de Belgique.
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Les parcs d’activité économique en périphérie des villes et des villages rencontrent un franc succès… Accès automobile et parcage aisés, espace généreux et possibilités d’extension, terrain bon marché mais aussi, dans certains cas, image valorisante et carte de visite prestigieuse sont autant d’arguments en faveur d’une telle localisation. A priori conçus pour accueillir des entreprises susceptibles de générer des nuisances pour le voisinage, les « zonings » séduisent aujourd’hui des entreprises qui auraient parfaitement leur place au c½ur des villes ou des villages. Les zonings commerciaux ou industriels se multiplient donc. Parallèlement, les quartiers urbains se vident peu à peu de leur substrat économique et portent les stigmates de ces abandons successifs.
