En quelques générations, notre alimentation s’est complètement transformée. Elle était jadis basée sur les produits de base issus directement des campagnes. Aujourd’hui, nous mangeons beaucoup de plats tout préparés, trop riches en protéines d’origine animale, en mauvaises graisses et en sucres. Notre alimentation actuelle est souvent composée de produits issus de l’agriculture intensive, transformés de manière industrielle, suremballés et de moins en moins locaux. Les coûts sociaux – pour la santé publique, pour l’environnement et pour la souveraineté des producteurs locaux, – liés à cette alimentation « industrielle » apparaissent de plus en plus clairement.
Face aux questions que posent nos modes alimentaires (production et consommation), de multiples projets voient le jour partout en Europe, et en Wallonie en particulier, visant différents objectifs (santé, sécurité, respect de l’environnement, commerce équitable, accès pour tous à une alimentation de qualité, découverte des saveurs…) et des publics cibles variés (enfants, familles, professionnels, personnes fragilisées…). Un grand nombre d’outils et de projets en lien avec l’alimentation durable se développent portés par des acteurs très différents, chacun dans leur domaine, avec leurs spécificités, sans toujours avoir la possibilité de connaître ou échanger avec les autres, refaisant parfois ce qui a déjà été fait, perdant une précieuse énergie et l’occasion de rencontres enrichissantes et de synergies.
En Région bruxelloise, ces divers acteurs ont exprimé le besoin de se relier et ont créé le RABAD1 (Réseau des acteurs bruxellois de l’alimentation durable) qui, soutenu par la ministre bruxelloise de l’environnement, se donne l’objectif de promouvoir l’alimentation durable, de faire connaître les enjeux liés à nos modes de consommations sur l’environnement, la santé, les pays du sud et de faire émerger un véritable « secteur » de l’alimentation durable, capable de se poser en interlocuteur de référence vis-à-vis du secteur traditionnel.
Qu’en est-il en Wallonie ? Les acteurs concernés par l’alimentation durable ressentent-ils ce même besoin, ce même désir de se relier ? La question sera au centre de la rencontre du 27 novembre prochain à Namur. Cette journée offrira à ces différents acteurs l’opportunité d’une première rencontre, d’une première confrontation de leurs points de vue et approches de l’alimentation durable et questionnera leur souhait de poursuivre ces contacts et échanges ainsi que la forme qu’ils pourraient prendre. Il s’agit d’une première étape qui doit poser les bases d’une réflexion commune et d’une mise en réseau de ces acteurs. Cette première étape devrait déboucher, si les acteurs sont partant, sur des actions concrètes dès 2009.
Cette journée est co-organisée par la Fédération Inter-Environnement Wallonie, le Réseau éco-consommation et co-intelligence Europa en collaboration avec Bioforum, l’Union des agricultrices wallonnes, l’Observatoire de la santé du Hainaut, le CLPS Mons-Soignies, le CRIOC, le Collectif souveraineté alimentaire et Etopia.
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