Tout au long de cet été, suivez nos chroniques estivales sur les réseaux sociaux et découvrez les bonnes pratiques de nos labellisés Green Key (Clé verte) à travers des témoignages inspirants.
Cette semaine, mise en lumière de la biodiversité⤵️
Le constat
- La biodiversité belge est en déclin, c’est le malheureux constat qui ressort de l’étude de l’indice Planète Vivante développé par WWF, Natagora, Natuurpunt et l’Institut royal des sciences naturelles. Développé pour évaluer l’état de la biodiversité, l’IPV mesure la variation de la taille des populations de 283 espèces animales entre 1990 et 2018. Bien que l’écosystème belge compte entre 52 000 et 55 000 espèces, réparties dans divers habitats, l’IPV des forêts belges a chuté de 26,6% entre 1990 et 2018. Il en est de même dans les zones agricoles qui occupent 44% du territoire.
- D’après l’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature, plus de 1 300 espèces sont considérées comme menacées en Belgique
- En Belgique, les espaces naturels sont rares, fragmentés et soumis à la pollution et à la pression des activités humaines. De ce fait, de nombreuses espèces risquent l’extinction locale et les écosystèmes pourraient perdre leur capacité à se régénérer et à s’adapter aux perturbations. Pour contrer cela, il est notamment essentiel de créer des corridors écologiques tels que des friches dans les jardins ou des haies. Ces corridors relient les habitats naturels isolés, facilitant ainsi le déplacement des espèces et la dispersion des graines. Ils sont cruciaux pour maintenir la biodiversité et renforcer la résilience des écosystèmes face aux changements environnementaux.
Les initiatives mises en œuvre par les établissements certifiés Green Key
Face à ce constat, les établissements Green Key s’engagent à protéger, soutenir et améliorer la biodiversité locale, en mettant en œuvre des actions spécifiques sur les lieux et dans leurs environs, dans la mesure du possible.
Les établissements certifiés favorisent le verdissement et le réensauvagement des espaces (en laissant des friches par exemple), ce qui encourage la nature à reprendre ses droits dans les zones disponibles en réintroduisant des plantes et en créant des environnements propices à la faune locale. La création et l’entretien d’espaces verts qui bénéficient aux pollinisateurs, comme les abeilles et les papillons, sont indispensables pour soutenir ces espèces essentielles à notre écosystème.
“Pour attirer les insectes pollinisateurs et encourager la biodiversité, nous avons consacré une grande parcelle de notre jardin partagé à la nature sauvage : en laissant la pelouse pousser naturellement dès le printemps, en installant un hôtel à insectes, et en décidant de ne pas planter d’espèces horticoles sur nos talus le long du chemin d’accès pour laisser la nature nous offrir de belles palettes de couleurs, de senteurs et de nourritures pour les insectes.”
Au Fagotin,
“Nous disposons de 6 hectares de prairies, comprenant un espace avant et un jardin arrière. Nous avons une mare pédagogique entourée d’une réserve naturelle, avec des friches abritant une riche vie sauvage. Nous faisons du fauchage tardif pour préserver les friches et nous ne tondons presque jamais (cela fait un an et demi que je suis ici, et je n’ai jamais vu de tondeuse). Le jardin est géré avec des clôtures mobiles afin de pratiquer l’écopâturage avec nos moutons et nos chèvres.”
En milieu urbain, cette initiative peut être concrétisée par l’installation et l’entretien de toitures végétales et de murs végétalisés. Ces aménagements fournissent non seulement un habitat pour la faune, mais également améliorent l’isolation thermique des bâtiments et aident à réduire les îlots de chaleur en ville.
Fournir des conditions favorables aux espèces locales, telles que des abris pour les oiseaux, des hôtels à insectes ou des ruches, ainsi que protéger activement les habitats terrestres et aquatiques environnants, sont des actions clés pour soutenir la faune sauvage locale.
Par exemple à la Grange d’Ychippe,
“ Face à la diminution générale des espaces verts, certaines espèces manquent d’espace pour se reproduire et faire leur nid. Nous avons créé des refuges pour hérisson, oiseaux et autres rongeurs, et mis en place une haie de benjes qui sert de refuge à la biodiversité tout en nous permettant de récolter nos nombreuses branches provenant des haies taillées, chutes de bois morts, etc… Nous n’avons pas souhaité clôturer notre terrain mais opté pour des haies végétales, qui, en plus de nous isoler de notre voisinage, favorisent la biodiversité végétale et animale et constituent un maillage vert pour la petite faune. Un vrai petit refuge pour les insectes pollinisateurs et les oiseaux. Nous favorisons les espèces locales pour les plantations du jardin, car les espèces non ndigènes mettent en danger l’écosystème déjà existant. Nous avons également planté beaucoup d’arbres et arbustes fruitiers, notamment des poiriers et des pommiers de variétés anciennes, sources de nourriture également pour la biodiversité. Enfin, notre mare accueille de nombreux insectes et batraciens (même si cette année, on a remarqué une nette diminution de ceux-ci et de ponte d’œufs). ”
Il en est de même au Fagotin,
“Dans notre jardin, nous avons planté divers arbres fruitiers, tels que des pommiers, des poiriers et des pruniers. Nous avons également installé des nichoirs et des hôtels à insectes pour encourager la biodiversité. De plus, nous pratiquons le fauchage tardif et entretenons des prairies de fleurs sauvages locales et indigènes, créant ainsi un havre de vie pour la faune et la flore.”
Il convient également de maintenir un environnement sain pour toutes les formes de vie en n’utilisant aucun pesticide et engrais dans les espaces extérieurs et en réduisant considérablement la lumière et le bruit dans les zones fréquentées ou habitées par la faune sauvage.
“Nous pratiquons la tonte raisonnée et nous jardinons de façon écologique pour protéger les écosystèmes. Nous avons un compost qui récolte le café, les épluchures de fruits et légumes, les coquilles d’œufs, les sachets de thé. Le compost agit comme un fertilisant naturel pour le sol du jardin et du potager. Les pesticides, insecticides, désherbants ou encore engrais chimiques sont bannis de notre jardin et de nos terrasses, car ils menacent la biodiversité en tuant les abeilles et les pollinisateurs. Nous n’utilisons pas d’alternatives naturelles dans le jardin, sauf dans le potager quand c’est vraiment nécessaire. Nous nous sommes habitués progressivement à tolérer les herbes folles et jolies ‘mauvaises herbes’ ou à arracher celles qui nous plaisent le moins. De même, nous avons désactivé les éclairages artificiels superflus comme les lampes du parking et opté pour un spot général led qui s’allume automatiquement en cas de présence. Nous avons également interdit à nos gîteurs toute utilisation de feux d’artifice. Notre prochaine action dans le cadre de notre label Clé Verte sera de changer les lampes de façade pour les remplacer par des lampes dirigées vers le sol. ”
Enfin, il est crucial pour les établissements certifiés de sensibiliser leurs hôtes au respect de la nature et de sa biodiversité. C’est notamment le cas du Fagotin,
“Nous sommes un centre écopédagogique rural qui propose des stages, des classes vertes, des ateliers, des balades, des guidages, des formations et des rencontres. Tout ce qui est mis en place pour protéger la biodiversité s’inscrit dans le cadre de nos animations, qui promeuvent le respect de la nature, qu’il s’agisse d’espèces végétales ou animales. Ce sont des outils pédagogiques ! De plus, nous proposons un escape game qui invite à réfléchir sur les thématiques de la durabilité, notamment le respect de la biodiversité. Nous avons également un sentier pieds nus qui connecte les gens à la nature et les invite à prendre conscience de l’importance de la protéger.”
Le Fagotin : situé en plein centre de Stoumont, Le Fagotin est un acteur incontournable de l’Éducation relative à l’Environnement dans les Ardennes. En plus de proposer des stages, des ateliers, des formations… Le centre est le point de chute idéal pour passer une nuit ou plusieurs dans les Ardennes.
Adresse : Rte de l’Amblève 56, 4987 Stoumont, Belgique
La Grange d’Ychippe : aux portes de l’Ardenne envoûtante, laissez-vous séduire par la Grange d’Ychippe, une authentique ferme condruzienne magnifiquement située comprenant un gîte éco-responsable pour 12 personnes ainsi qu’une salle de séminaires.
Adresse : Rue de Mivau 44, 5590 Ciney, Belgique
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